Réaménagement du parc du château de Bénouville

Maître d’Ouvrage : Département du Calvados  
 Equipe:
 CARDO, D.Pinon, paysagiste DPLG
 et historien,
 avec :
 A. Grateau, paysagiste DPLG et graphiste
ss la direction de l’agence Goutal, ACMH

La découverte d’une structure végétale ancienne encore en place montre des intentions convergentes entre architecture et jardins, contemporaines de l’intervention de Ledoux : cadrer la vue sur le péristyle par une avant-cour bordée de deux doubles rangs de tilleuls plantés très rapprochés de manière à monter en fût, et dont le rythme des troncs reprend celui des colonnes.
Le parti propose de conserver aussi longtemps que possible ces reliques et les doubler d’un nouveau rang intérieur. Nous reprenons la patte d’oie qui organise cette composition, en particulier la longue allée dans l’axe central du péristyle, percée dans le bois jusqu’à la vallée, offrant une ouverture lumineuse en contre-jour depuis le château et retournée ici pour ménager une découverte progressive et spectaculaire sur le château.

2022

Etude historique et paysagère de l'Enclos du couvent royal de Saint-Maximin-la-Ste-Baume

Un des plus grands et des plus vieux jardins de Provence - l'Enclos de Saint-Maximin - reste largement inconnu. Créé dès 1350 en bordure des remparts, il est bouleversé par le remaniement des ces derniers qui oblige les moines à créer un passage souterrain pour y accéder. Ce souterrain va susciter des conflits permanents avec la ville, craignant l'entrée des ennemis par ce point faible.

Remanié vers 1635 en même temps que le surélévation du couvent, il va prendre alors sa forme actuelle d'un grand quadrilatère dessiné en perspective ralentie pour être agréable à l'oeil depuis les chambres des religieux. Orné de fontaines et viviers aujourd'hui disparus, il doit faire l'objet d'une réhabilitation d'ampleur par le Département du Var.

Le projet d'en faire un jardin médiéval pose question puisque ses formes ne sont apparues qu'au milieu du XVIIe siècle. Les premières investigations archéologiques confirment ces évolutions modernes mais ne rapportent rien de l'époque médiévale. Une évocation libre et contemporaine, redonnant toute sa place à l'eau, est envisagée.

2021

Etude historique et paysagère du domaine du Sauvage (Haute-Loire)

Vaste domaine de près de 700 hectares, site emblématique de la race Aubrac jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, le domaine du Sauvage, jadis propriété de l’Hôtel-Dieu du Puy puis du Département.
Les vastes bâtiments constituent aujourd’hui, et pour partie, un lieu d’hébergement des pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La présente étude patrimoniale cherche à définir les qualités architecturales, paysagères et environnementales sur lesquelles tout projet d’aménagement devra s’appuyer.

Le paysage a profondément varié avec  l’abandon de la vaine pâture à la fin du XIXe siècle, amorçant le reboisement des hauteurs.
L’implantation dans le site montre une utilisation très ancienne des razes, petites rigoles alimentées par le lisier des étables et alimentant “le Grand pré”, assurant une récolte exceptionnelle de fourrage.
Ce dispositif fut porté à son paroxysme par Alice de Chirac entre 1880 et 1940.

2021

Etude historique et paysagère de l'allée de Villepreux, Versailles

Maître d'Ouvrage: Versailles Grand Parc

Surface: 4km x 90m

avec la collaboration d'A.Grateau, Atelier TerreTerre

L’ancienne allée de Villepreux se situait dans le prolongement Ouest du Grand Axe des jardins du château de Versailles, au cœur de la plaine de Gally. Elle débutait à l’ouest de la grille royale et se prolongeait jusqu’au village de Villepreux sur une longueur de plus de 4 kilomètres.

Sa trace est encore visible aujourd’hui par la présence d’un chemin rural appelé « chemin de l’avenue de Villepreux ». 

Créée à la fin du XVIIe siècle, détruite à la Révolution, replantée partiellement au début du XIXe siècle, elle disparait presque complètement et n’est conservée aujourd’hui qu’à l’état de traces dans le parcellaire et le réseau des chemins. Un sujet d’origine (un sycomore) est encore en place sur la commune de Villepreux.

Sa replantation est envisagée depuis plusieurs années et cette étude s'insère dans ce processus de « réactivation ».


2019

Etude historique et schéma directeur du parc de Verneuil-s-Indre, Indre-et-Loire

Maître d'Ouvrage: Privé

Surface: 45 hares


 Un important programme de réaménagement du domaine du château de Verneuil-sur-Indre, près de Loches doit revitaliser le Sud Touraine.

L'étude cherche à mettre en évidence les qualités spécifiques de cette composition du XVIIIe siècle, remaniée au début du XIXe siècle, afin d'insérer les nouveaux éléments de programme dans une nouvelle trame réactivant l'ancien tracé.

La grande échelle du site doit être retrouvée, tout en valorisant ses éléments identitaires oubliés. 

2018

Etude historique des jardins de la Tour Eiffel, Paris VIIe

Maître d'ouvrage: Ville de Paris

Surface: 5 hares

avec la collaboration de : V. Delsinne, architecte

En vue de la sécurisation et du réaménagement de ces jardins parmi les plus fréquentés de la capitale, l'étude met en évidence les transformation successives et nombreuses de cet espace lié à l'épopée des Expositions Universelles.

Mais curieusement, sa physionomie générale n'a pas beaucoup varié:

-les lieux ont porté 4 Expositions principales qui se sont tenues à des intervalles rapprochés (1878-1889-1900-1937) et sans modifications de style majeures dans l'art des jardins

-la composition initiale - "française" au centre, "anglaise" sur les côtés, a été réactivée en style mixte au tournant du siècle, puis renforcée lors de la création du Champ de Mars en 1904.

Le site actuel, très appauvri, en est le résultat. Les enrochements méritent d'être redécouverts.

2016/2017

Gestion/Valorisation de l'aqueduc romain et du théâtre, Fréjus, Var

Maître d'ouvrage: Ville de Fréjus
Mandataire: A&H, architecte

Nous nous sommes attachés dans un premier temps à mettre en évidence la part culturelle des images RUINES/VEGETAL et l'importance qui prévaut encore aujourd'hui d'une vision "romantique" de l'ouvrage.
Mais le végétal est ici le plus souvent destructeur de ces ruines, à l'exception du "muflier tortueux", espèce quasi-endémique, qui l'accompagne délicatement.
Les travaux de remise en état de l'ouvrage sont ici rendus plus complexes à cause de cette petite herbacée.
Mais ce fut aussi l'occasion de découvrir et faire découvrir certains tronçons de l'aqueduc méconnus. Reste une ouverture mesurée au public à favoriser à travers un circuit touristique sur une dizaine d'années.

2016

Etude historique préalable à la restauration des jardins de Château-Gaillard, Amboise, Indre-et-Loire

Maître d'ouvrage: Privé

Surface: 16 hares

En association avec:

-Cabinet Volte-Rousseau, géomètres

Tout près du château d'Amboise, nichés dans un méandre de la Masse au creux duquel le manoir s'est installé, les jardins du pourpris de Château-Gaillard bénéficient d'un micro-climat spécifique qui en fit sans doute l'un des premiers lieux d'acclimatation des orangers en Touraine. Charles VIII, à son retour d'Italie en 1495, ramena parmi vingt-deux  artisans, le célèbre jardinier et hydraulicien Pacello de Mercoliano (comme il signait lui-même), ayant participé à la création des jardins de Poggio-Reale et de la Duchesca. Si son intervention est avérée à Blois - on sait qu'il dormait même juste au-dessus des précieux orangers - et très probable à Gaillon, elle reste hypothétique à Amboise, comme à Château-Gaillard. Quoiqu'il en soit, Louis XII lui fait don du domaine en 1505 et, installé à Blois, Pacello le cédera dès 1515 à René, bâtard de Savoie, probable constructeur de l'édifice.

Le domaine passe alors à Pierre de Bray, riche pelletier de Marguerite d'Angoulème et de la reine Eléonore, dont la veuve le cède au cardinal de Lorraine en 1559. Après avoir étendu la propriété dont la surface est quadruplée, il le transmet à René de Villequier. A partir de 1614, le domaine entre dans une phase de déclin et passe à la famille amboisienne des Lelarge-Rouer qui le conservera par les femmes jusqu'en 1799.

Réinventés à la manière renaissante au début du XXe siècle, les jardins formaient un clos carré d'un arpent appelé Le Grand Jardin, traversé de part en part d'un vivier rectangulaire alimenté par une source. Ce dernier était orné de deux arches à ses extrémités, encore présentes au XIXe siècle. Hortus conclusus vu de haut et ouvert sur la campagne, le jardin était cependant axé sur la demeure. Cette composition en fait peut-être l'un des "chaînons manquants" des jardins de la première Renaissance française...Un lieu magnifique, propice au rêve et peut-être à la nostalgie du pays natal, qu'évoque le parcours de l'eau de source, à la manière du Sebeto, rivière oubliée de Naples, que Pacello introduisit à Poggio-Reale. Le vivier de Château-Gaillard en serait ici le lointain écho...

2015

Etude préalable à la restauration du parc des Sources, Vichy, Allier

Maître d'ouvrage: Compagnie de Vichy

Surface: 6 hares

En association avec:
-R.Duplat, architecte en chef
-B. Brun, expert arboriste
-C. Braley, économiste

L'étude historique a révélé l'intérêt du "premier" parc des Sources, édifié entre 1805 et 1820, oublié aujourd'hui, et présentant la typologie spécifique des parcs de stations thermales "romantiques", facilitant la promenade comme élément d'une cure bien conduite: alignements répétés d'arbres pour rythmer la MARCHE, aux fûts très hauts pour faire rentrer l'AIR et houppiers très légers pour faire passer la LUMIERE.

La Compagnie de Vichy, ainsi que la Ville, à qui ce patrimoine vieillissant doit être transmis, ont souhaité, sous l'impulsion de la DRAC Auvergne:
-synthétiser les études déjà effectuées sur ce site, en particulier en matière de diagnostic sanitaire
-proposer un parti de restauration de cet espace classé monument historique
-préciser le mode de gestion des 500 arbres destinés à remplacer le mail actuel.

Une taille "à l'anglaise" a été proposée, à la fois par respect historique et par soucis de simplification de l'entretien.

La reprise de cette conduite des arbres constitue un des éléments spécifiques de la restauration proposée.

2011/2012

Etude préalable à la restauration des jardins de l'hôtel Héron, Moulins, Allier

Maître d'ouvrage: privé

Surface: 2500m2

En association avec:
-C. Braley, économiste

L'hôtel Héron édifié pour l'intendant Lambert Héron et attribué à l'atelier de Robert de Cotte, ainsi que ses jardins, sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1967 et sont en déshérence depuis.

En parallèle à la restauration des bâtiments, le commanditaire souhaitait :
-un parti de restauration inspiré d'un des plans de l'abondant fonds d'archives du propriétaire
-appréhender les coûts d'investissement et d'entretien.

Une réponse très "restitutive" fut donc proposée,  avec:
-une terrasse fleurie et odorante, promenoir conduisant à l'orangerie, bordée de vases d'Anduze
-des parterres de broderies "à la manière de"
-d'intimes cabinets de verdure en treillage.

Le lien très fort entre la façade du bâtiment et ce petit jardin incitait à cet exercice de style.

2007

Dossier de classement et de gestion de site, Folleville, Somme

Maître d'ouvrage: DIREN Picardie

Lien: http://www.donnees.picardie.developpement-durable.gouv.fr/patnat/marches/folleville/01-Rapport_de_presentation_nov-2011.pdf

Surface: 300 hares

En association avec:
-D. Feuillas, ingénieur-écologue
-C. Braley, économiste

Aux limites de la Somme et de l'Oise, la frêle tour de Folleville domine encore depuis le XVe siècle cette ancienne porte d'entrée en terre picarde.

Le tracé de l'ancienne voie romaine que la tour contrôla jusqu'au XVIIIe siècle, et les boisements du val de Noye, donnent les contours du site proposé au classement de ce site à la faible pression foncière, mais très fragile

La petite église renferme renferme un gisant de la famille de Lannoy, oeuvre magnifique de la toute première Renaissance française.

Des fêtes médiévales animent le village une fois par an.

2005

Etude historique, architecturale et paysagère du zoo de Vincennes, Paris XIIe

Maître d'ouvrage; Muséum d'Histoire naturelle

Surface: 15 hares

En association avec:
-I. Warmoes, historienne

Du premier parc zoologique de l'Exposition coloniale internationale de 1931, situé plus au sud inspiré de celui de Stellingen, près de Hambourg, jusqu'au "zoo de Vincennes" ouvert le 2 juin 1934, cette parcelle du bois de Vincennes, riche de ces milliers d'animaux, participe de l'exotisme de l'est parisien.

Mise à part le Grand Rocher, ouvrage hors du commun de l'architecte Charles Letrosne, le zoo reste une oeuvre peu connue et peu considérée par les historiens, comme la plupart des architectures populaires.

Il s'agissait donc de replacer cette création dans l'histoire de l'art des jardins, le parc animalier étant l'une des ses expressions.

Cette analyse, conduite en parallèle avec une lecture architecturale et paysagère, donne de grandes orientations pour l'évolution nécessaire d'un lieu très dégradé et dangereux.

2004

Etude historique et paysagère du jardin d'agronomie tropicale, Paris XIIe

Maître d'ouvrage: Ville de Paris

Surface: 5 hares

En association avec: I. Levêque, historienne

Espace nouvellement acquis par la Ville de Paris, ce jardin créé à la toute fin du XIXe siècle resta confidentiel jusqu'à son ouverture récente au public. 

Ancien jardin colonial de la France, berceau de l'agronomie tropicale puis de l'écologie politique dans la figure de l'agronome René Dumont, ce lieu rassemble non seulement des souvenirs des diverses Expositions d'agriculture coloniale de 1905 et 1907 à travers les différents pavillons encore en place aujourd'hui, mais constitue également un émouvant mémorial, honorant les soldats morts pour la France issus de ces anciennes colonies.

Grâce aux admirables plaques de verre constituées dans les années 20, les ambiances de ce lieu unique nous sont restituées. Elles permettent de mesurer précisément l'abandon progressif de ce lieu devenu douloureusement embarrassant dans la mémoire collective.

Souhaitons que cette ouverture mesurée de ce site qui possède aujourd'hui le charme des ruines, amène à une prise de conscience de la nécessité de sa conservation.

2003

Inventaire des parcs, jardins et cimetières militaires, Somme

Maître d'ouvrage: Conseil général de la Somme

En association avec:

-M.H. Bénetière et I. Levêque, historiennes
-Photographe: R. César
-Graphiste: G. Serve
-Paysagiste stagiaire: L. Isoard

Plus de 8000 clichés, plus de 500 sites répertoriés et 200 fiches illustrées ont permis de recenser et faire découvrir les parcs, jardins et cimetières militaires de la Somme.

Malgré les disparitions dues aux deux guerres, le patrimoine-jardin se révèle d'une richesse insoupçonnée. 

Un travail graphique a permis de constituer une base de données agréable à consulter, pratique et informative.

2002/2004

Gestion du site classé du Bois de Cise, XXe Ault, Somme

Maître d'ouvrage: DIREN Picardie

Surface: 50 hares

En association avec:
D. Feuillas, ingénieur-écologue
C. Martinot-Lagarde, architecte

La rencontre d'un bois, de la mer et d'un lotissement donne au Bois de Cise son caractère unique de réalisation balnéaire du début du XXe siècle.

Au terme de l'étude qui propose une nouvelle gestion du site, une révision du périmètre de protection du Site inscrit est proposée, tandis que le Conservateur du littoral prévoit certains acquisitions foncières en bord de mer.

De nouvelles façons d'habiter un bois, avec des besoins nouveaux comme la lumière, doivent s'inventer.

2002

Dossier de recensement du parc du château de Pont-Saint-Mard, Aisne

Maître d'ouvrage: DRAC Picardie

Surface: 5 hares

Créé au milieu du XIXe siècle, le parc de Pont-Saint-Mard a fait l'objet d'un dossier de recensement en vue de sa protection au titre des monuments historiques. Il a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques un an plus tard..

Le dossier a été constitué des principaux éléments suivants:
-un plan du parc, accompagné de l'inventaire des principaux végétaux et mettant en évidence son rapport au grand paysager, en particulier ses vues sur la colline de Coucy
-une recherche de l'iconographie et de toutes pièces d'archives, dont une lettre attestant l'attribution du parc au paysagiste Varé
-une note de synthèse replaçant l'oeuvre dans l'histoire de l'art des jardins, accompagnée d'une biographie succincte de l'auteur, et mettant en évidence l'intérêt du site, avec :
     -le maintien de l'emprise foncière depuis le XVIIIe siècle
     -la conservation des vues proches et lointaines, dans un paysage préservé
     -sa représentativité dans l'oeuvre de Varé.

2001

Etude préalable à la restauration du parc de la mairie, Carrières-sur-Seine, Yvelines

Maître d'ouvrage: Ville de Carrières-sur-Seine

Surface: 4,2 hares

En association avec:
-D. Feuillas, ingénieur-écologue

Parc attribué à Le Nôtre et édifié pour Simon Le Tellier, médecin ordinaire du roy vers 1640, offre un curieux bassin lové au creux du village et prolongé par un canal jusqu'à la Seine.

Espace public attenant à la mairie, cet espace très fréquenté s'est peu à peu banalisé.

La proposition cherche à remettre en valeur ce patrimoine qui peut s'enrichir par l'acquisition d'une belle parcelle adjacente portant un beau parc paysager.

Le réouverture vers la Seine reste un enjeu majeur du site.

2000

Etude historique et paysagère des jardins du Trocadéro/Champ-de-Mars, Paris VIIe

Maître d'ouvrage: Ville de Paris, Service des parcs et jardins

Surface: 75 hares

En association avec:
-F. Collette, historienne

Grâce aux archives inédites du fonds "Bagatelle" du département de la Seine, une lecture continue de l'évolution des lieux entre 1876 et aujourd'hui, a permis de porter un regard neuf sur ce site ignoré car trop célèbre.

L'étude a mis l'accent sur trois points:
-l'intervention des créateurs successifs (Vacherot, Forestier, Azéma, etc.), en distinguant la part de chacun d'eux, et en isolant les conséquence des diverses Expositions universelles installées sur le site,
-la superposition des tracés ainsi que de la palette végétale, parfois d'une étonnante modernité, comme les vivaces de J.C.N. Forestier sur les boulingrins,
-la place de cette oeuvre dans la création urbanistique et paysagère du début du XXe siècle, en particulier le "City Beautiful Movement", qui lui donne d'étonnantes convergences avec le mall de Washington.

1998

Pré-inventaire des parcs et jardins remarquables, Yvelines

Maître d'ouvrage: Ministère de l'Equipement, CAUE des Yvelines, Association des parcs et jardins

En association avec:
-F.Collette et G.Becquer, historiens
-E.Cereghini, architecte

Le département des Yvelines abrite parmi les plus célèbres parcs et jardins de France: Versailles, Rambouillet, Saint-Germain-en-Laye, pour n'en citer que quelques-uns.

Mais ces arbres cachent une véritable forêt : petits jardins derrière les murs de Montfort-l'Amaury, parcs de châteaux cachés au fond de la Chevrie, domaines ruraux raffinés, potagers restés dans leurs "jus" du XVIIIe s., le patrimoine-jardin du département fut une véritable découverte.

Grâce à la cartographie abondante de ce territoire royal, parfois inédite, de nombreux parcs disparus ou noyés dans le tissu urbain parfois galopant, furent mis au jour.

Cet important travail constitua la matière d'un ouvrage intitulé "L'art des jardins en Yvelines", dont Louis Benech a bien rédiger l'introduction, écrite au tragique moment de la tempête de 1999.

1996

Aménagement du jardin de l'Ile du Rêve, Le Vésinet, Yvelines

Maître d'ouvrage: privé

Surface: 5 500m2

Accompagnant la nouvelle maison d'habitation principale, la proposition de réaménagement du jardin cherche à établir un dialogue à plusieurs niveaux:
-entre la parcelle, située en position d'exception au milieu d'un des lacs de la ville-parc du Vésinet, et les coulées et chemins qui la bordent
-entre la maison et son jardin.

Les vieux arbres sont conservés et mis en valeur, tandis que plusieurs terrasses s'ouvrent sur la pelouse et l'eau.

Un barreaudage sur mesure, en motif de bambous, assure une clôture semi-transparente dans le respect du cahier des charges de la ville.

1996

Etude historique, architecturale et paysagère de la ville, Le Vésinet, Yvelines

Maître d'ouvrage: Ville du Vésinet

Surface: 500 hares

En association avec:
A. Hamon, historienne
M.L. Comon, paysagiste DPLG
P.Raguin, paysagiste DPLG
J.Waniowski, architecte

Grande page blanche offerte par Alphonse Pallu au comte de Choulot, paysagiste, Le Vésinet est un des rares exemples français de ville-parc créée à partir de 1858.

Selon les principes de sa "nouvelle méthode", l'auteur s'inspirant de ses prédécesseurs anglais, H. Repton en particulier, développe avec une grande économie de moyens un modèle d'urbanisme paysager où "l'artiste ne doit couper et arracher qu'avec une extrême circonspection et ne planter que pour encadrer des tableaux, ou pour faire ressortir des effets que son expérience lui indique."

L'utilisation des cartes postales réalisées 50 ans après la création, loin d'être un outil anecdotique mais montrant un parc en début de maturité, s'est révélée particulièrement utile à notre démarche: en reprenant les mêmes points de vue, les intentions anciennes, les dérives et les intentions nouvelles s'articulaient idéalement.

1995

Les parcs de Choulot en Maine-et-Loire et Sarthe

Maître d'ouvrage: DIREN Pays-de-la-Loire, association JASPE

Plus de 30 parcs ou projets de parcs ont été réalisés par le comte de Choulot en Anjou entre 1840 et 1865, pour les nombreux légitimistes retournés sur leur terre après l'arrestation de la duchesse de Berry. De retour d'exil avec de nouvelles idées en matière agricole, ils vont vont transformer leurs vieux domaines en "parcs agricoles et paysagers", marquant profondément la campagne.

Cette étude rassemble les données historiques et paysagères de ces lieux oubliés, fragiles ou disparus et, à travers un exemple bien documenté, celui du parc de la Chesnaie, commune de Pruillé, donne de premières analyses du vocabulaire utilisé par ce paysagiste peu connu, auteur pourtant de près de 280 parcs en France et en Europe.

Au-delà d'un rendu graphique un peu répétitif et très codé, la modernité de ce créateur qui cherche à articuler "agrément" et "utilité" selon des bases nouvelles, n'a pas échappé à certains paysagistes contemporains, animés par la relecture de son ouvrage L'art des jardins, paru au complet en 1863 et réédité par la ville du Vésinet en 1986.

Un article paru dans la revue des Pays-de-Loire 303 ( voir rubrique Publications) en donne les principaux résultats.

1993

Restauration du parc - Concours - Marly-le-Roi, Yvelines

Maître d'ouvrage: Service national des Travaux

Surface: 250 hares

En association avec:
-M.L. Comon, paysagiste DPLG
-R. Butnariu, paysagiste
-C. Dauchez, historienne

Gravitant autour d'un centre vide, le parc actuel de Marly est très apauvri.
Nous proposons :
-une ambiance champêtre autour du socle de l'ancien château où les quatre anciens bosquets sont évoqués par quatre vergers de plein-vent
-une remise en état des grandes pièces d'eau aujourd'hui envasées, animées de statues émergeant de socles contemporains de soutènements de gabions
-des allées de gazon entourées de prairies fauchées.

1993

Rémanégement de l'enclos de l'abbaye, Corbie, Somme

Maître d'ouvrage: Ville de Corbie

Surface: 17 hares

En association avec:
-C. Martinot-Lagarde, architecte-programmiste
-J. Waniowski, architecte

Un plan d'ensemble a été proposé dans l'enclos de l'ancienne abbaye de Corbie, vaste espace ceinturé d'un beau mur, dans lequel de faibles ouvertures très cadrées permettront d'assurer des pénétrations piétonnes tout en donnant des vues inédites sur le monument. Devant accueillir de nouveaux espaces sportifs et culturels, dont une médiathèque, l'occupation propose une vocation à dominante sportive au nord et culturelle au sud, en se rapprochant de l'abbaye.

Divers bâtiments déjà en place sont intégrés dans une trame unitaire de verger.
Un verger-conservatoire des essences locales, en particulier de pommes, s'installe à l'emplacement d'un ancien parterre.
Une promenade transversale se développe à l'emplacement des anciens remparts de la ville dont subsiste le mont Thabor.

1992/1994

Pré-inventaire des parcs et jardins remarquables, Oise

Maître d'ouvrage: DIREN Picardie, Ministère de l'Equipement

En association avec:
-M.L.Comon, paysagiste

Ce premier pré-inventaire de parcs et jardins fut l'occasion de tester la méthode de travail:
-comment effectuer le repérage des sites?
-comment parvenir à l'autorisation de visite d'espaces privés et parfois très intimes?
-comment faire la distinction entre "jardin remarquable" et "non remarquable"?

Sur la base des fiches méthodologiques établies par M.Conan pour le Ministère de l'Equipement, fédérateur de la démarche, différents critères descriptifs furent utilisés afin de parvenir à faire émerger l'intérêt de tel ou tel site, parfois inconnu des propriétaires eux-mêmes.

L'implication des associations de propriétaires fut essentielle. 

Pour nous, ce fut un exercice extraordinairement formateur d'une lecture rapide mais sûre d'un jardin dont il ne restait parfois que des traces.

1991